Les Jurys

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Président de la 12ème édition du Festival

Abderrahmane Sissako est l’auteur d’une œuvre humaniste et engagée, qui explore les relations complexes entre le Nord et le Sud, ainsi que le destin d’un continent africain en souffrance. Il navigue entre les cultures et les continents ; né en Mauritanie en 1961, il passe son enfance au Mali. À partir de 1983, il suit à Moscou les cours du célèbre VGIK, l’Institut fédéral d’Etat du cinéma, où il finalisera ses deux premiers courts métrages : son film de fin d’études Le Jeu (1989) et, deux ans plus tard, Octobre, qui sera présenté en 1993 dans la section Un certain regard du Festival de Cannes. Au début des années 1990, Abderrahmane Sissako s’installe en France. En 1995, il est chargé d’adapter une fable de La Fontaine, Le chameau et les bâtons flottants, et enchaîne avec un court métrage de la série Africa Dreaming, Sabriya (Le carré de l’échiquier). En 1998 il tourne La Vie sur Terre, un retour au pays natal dont le ton doux-amer fait écho aux textes d’Aimé Césaire. En 2002 il réalise en Mauritanie Heremakono (En attendant le bonheur), sélectionné dans plusieurs festivals internationaux et notamment à Cannes, où il obtient le Prix de la Critique Internationale. En 2006, dans la maison de son père au Mali, il tourne Bamako, sélectionné hors compétition au Festival de Cannes 2006 ; le film a obtenu le Grand Prix du Public aux Rencontres Paris Cinéma. En 2014 il présente Timbuktu à la Section Officielle du Festival de Cannes, où il est accueilli avec un grand enthousiasme et devient le premier film mauritanien à concourir pour l’Oscar du meilleur film étranger (2015). En France, il a remporté sept César, dont ceux du meilleur réalisateur et du meilleur film. Sa dernière création est Le Vol du Boli, un opéra au Théâtre du Châtelet à Paris, avec Damon Albarn, le fondateur du groupe Gorillaz et de Blur, comme compositeur.

Président de la 12ème édition du Festival

Audrey Dana débute sa carrière de cinéma dans les années 2000 et est nommée en 2008 pour le César du Meilleur Espoir Féminin pour son rôle dans Roman de Gare de Claude Lelouch, qu’elle retrouvera par la suite dans Ces amours-là. Deux ans après, son rôle dans Welcome de Philippe Lioret lui vaut une seconde nomination cette fois pour le César de la Meilleure actrice dans un second rôle. Son ascension se poursuit aux cotés de réalisateurs tel que Toledano-Nakache (Tellement Proche), Bertrand Blier (Le bruit des Glaçons) ou encore Eric Besnard (Six cents kilos d’or pur). Puis en 2013, Audrey Dana fait ses premiers pas en tant que réalisatrice, avec Sous les jupes des filles, où elle dirige notamment Isabelle Adjani, Vanessa Paradis et Laetitia Casta.. Elle réalisera quelques années après Si j’étais un homme, et le dernier en date Hommes au bord de la crise de nerfs, sorti en salle en 2022. Elle revient en tant qu’actrice devant la caméra d’Yvan Attal dans Les Choses humaines, dans Profession du père de Jean Pierre Améris, et à la télé pour Christophe Charrier dans Le Patient.

Aure Atika se fait connaître du grand public grâce à « La Vérité si je mens ! » mais prend soin de naviguer entre cinéma d’auteur (« La Faute à Voltaire », d’Abdellatif Kechiche, Lion d’or à la Mostra de Venise, « De Battre mon cœur s’est arrêté » de Jacques Audiard, « Copacabana », aux côtés d’Isabelle Huppert ou encore « Mademoiselle Chambon » pour lequel elle est nommée au César du meilleur second rôle) et œuvres grand public (« Comme t’y es belle ! », « OSS 117 »). Dernièrement, on a pu la voir dans « Rose » aux côtés de Françoise Fabian ou dans « La Maison » avec Ana Girardot. Elle met aussi son talent au service de séries françaises ou internationales comme « Un homme d’honneur » aux cotés de Kad Merad et Gerard Depardieu ou la mini-série anglo-américaine qui a gagné de nombreux prix : « The Night Manager », avec Hugh Laurie et Tom Hiddleston. Parallèlement, elle a réalisé 3 courts-métrages, et son premier roman Mon ciel et ma terre, publié aux éditions Fayard en 2017 a remporté le Prix Grand Public de La Coupole.

Après plusieurs années passées en chaîne d’info en continu (I-Télé) et au sein de la rédaction du JT de Canal +, Victor Castanet est devenu indépendant en 2014 afin de pouvoir choisir ses futurs reportages et d’y consacrer autant de temps que nécessaire. Il s’est intéressé à des sujets aussi divers que l’essor de la mafia nigériane en Italie (Néon), l’exode rural des éleveurs nomades en Mongolie (Paris Match), la résistance des créateurs de mode en Iran (Grazia), le sort des jeunes tunisiens après la chute de Ben Ali (Spicee) ou encore les conséquences du dérèglement climatique à Saint-Louis du Sénégal (WE DEMAIN). En février 2019, il débute la réalisation d’une enquête consacrée au leader mondial des Ehpad et des cliniques, Orpea. Elle durera près de trois ans… Grâce à plus de 250 témoins, le courage d’une poignée de lanceurs d’alerte et des dizaines de documents explosifs, il a pu remonter aux origines de la maltraitance et mettre au jour un système organisé destructeur qui profite des failles du système de santé français. De cette enquête est né un livre « Les Fossoyeurs », qui s’est vendu à plus de 200 000 exemplaires et dont les conclusions ont déclenché un profond débat de société sur le sort réservé à nos ainés. Pour ce travail d’investigation, Victor Castanet a reçu le Prix Albert Londres en 2022.

Né en 1958 à Paris, Gilbert Melki se lance dans la comédie à l’âge de 20 ans, après des études vite abandonnées en ébénisterie. Il fait ses premiers pas en 1992 dans le long métrage Betty de Claude Chabrol. C’est cinq ans plus tard que Gilbert parvient à obtenir le rôle qui fait basculer sa carrière : Patrick Abitbol dans La vérité si je mens ! de Thomas Gilou. Il se fait connaître du grand public et profite de l’immense succès dont jouit le film. Il reprend d’ailleurs son rôle dans les deux volets suivants, en 2001 et en 2012. Sa carrière est lancée, les rôles ne cessent de se multiplier pour lui. Il joue sous la direction de réalisateurs de renom tels qu’André Téchiné dans Les temps qui changent, Luc Besson dans Angel-A ou encore dans La Trilogie de Lucas Belvaux, Très bien, merci de Emmanuelle Cuau, Anna M. de Michel Spinosa et Vendeur de Sylvain Desclous avec Pio Marmaï. Il joue également pour le petit écran dans la série télévisée Kaboul Kitchen, diffusée depuis 2012 sur la chaîne Canal+ ou encore dans Le Bazar de la Charité diffusée en 2019 sur TF1 et mondialement sur Netflix.